Einzelnachweise
Nekrologie in der Revue Technique mars-avril 1935
Albert Knaff
Notre association et l’amicale des Anciens Elèves de l’Ecole d’Aix-la-Chapelle déplorent la mort d’un de leurs meilleurs membres. M. Albert Knaff, ancien directeur des usines Van der Zypen à Wissen, décédé à Luxembourg. le 16 janvier 1935 à l’âge de 75 an.
Né à Grevenmacher le 16 septembre 1859. Albert Knaff reçut sa première instruction dans son pays natal et en Belgique, pour entrer ensuite à l’École d’Aix-la-Chapelle.
Travailleur inlassable, doué d’une intelligence peu commune, il devint bientôt un des meilleurs élèves de M. Alexandre Claassen, le vénéré professeur de Chimie, dont tous les anciens d’Aix-la-Chapelle ont gardé le meilleur souvenir.
Après de brillantes études, il quitta la ville de Charlemagne en 1885 muni du diplôme d’ingénieur métallurgiste, pour entrer aux services du Hoerder Bergwerks- und Hüttenverein d’abord comme ingénieur attaché au laboratoire et ensuite comme assistant du service des hauts fourneaux.
Grâce aux connaissances étendues de la métallurgie du fer acquises à cette usine sous la direction experte de MM. Hilgenstork et van Vloten, il put après 10 ans assumer la direction des Haut Fourneaux Ferry Curique et Cie à Micheville.
En 1898 il fut appelé fi diriger les usines van der Zypen à Wissen. Pendant plus de 20 ans il présida avec une grande compétence aux destinées de ces forges. En 1919 il retourna dans son pays natal où il fonda avec son ami M. le Dr. ing. Léon Mayer un bureau d’études industrielles.
En dehors de ses occupations professionnelles Albert Knaff s’adonnait avec un grand enthousiasme à l’étude de l’histoire de la métallurgie. Ses travaux dans ce domaine de la technique lui valurent l’honneur d’être promu membre d’honneur du comité du Deutsches Museum de Munich.
Si pendant son séjour en Allemagne, Albert Knaff avait publié dans Stahl und Eisen, un bon nombre de travaux scientifiques dont un des plus remarqués fut intitulé «Beiträge zur Frage des Schlackenbetons» il collabora après son retour au Grand-Duché activement aux «Archives de l’institut Grand-Ducal de Luxembourg et à notre Revue Technique. Parmi ces publications nous mentionnons :
- Eine mittelalterliche Eisenschmelze» (1925),
- «Die Oolithe in hüttentechnischer Beziehung» (1929),
- «Beiträge zur Geschichte der Eisenindustrie der früheren Luxemburgischen Eifel» (1930),
- «Forstwirtschaft und Eisenindustrie vor 130 Jahren» (1932).
A l’âge de 75 ans A. Knaff fit encore preuve d’une énergie indomptable. Défiant le mal surnois (-sic-) qui l’avait privé de l’usage de son bras droit et qui entravait sa prononciation, il dicta à un jeune camarade son dernier travail sur la fabrication du fer en Afrique centrale.
Le souvenir de cet homme d’élite, dans lequel étaient réunies d’une façon harmonieuse de grandes qualités du coeur et de l’esprit, vivra à jamais parmi tous ceux qui l’ont connu.
Puisse la grande part que l’Association Luxembourgeoise des ingénieurs et industriels, l’Amicale des Anciens d’Aix-la-Chapelle et les Associations des pays avoisinants qui comptaient le défunt parmi leurs membre ont prise à leur deuil, être un faible réconfort à sa famille éplorée.